dimanche 17 février 2013

17 février 2013, Bacilly

Dimanche 17 février 2013, Bacilly

Compte-rendu de la visite du refuge de la Chauvinière à BACILLY

Au moins 34 participants, fréquentation importante qui a l’avantage de réjouir les organisateurs mais l’inconvénient de rendre plus difficile les commentaires en groupe... Nous nous excusons auprès des participants qui n’auraient pas pu profiter de toutes les observations.
Nichoir à mésanges

Un pic épeiche a tenté d'agrandir l'entrée du nichoir.
La première partie de la visite concerne le refuge de la Chauvinière : Jean-Louis Boudant a la gentillesse de nous accueillir chez lui. Un beau parc arboré où résineux, bambous, buissons, vieux verger et tronçons de vieilles haies de l’ancien parcellaire créent un milieu très attractif pour les passereaux. En seconde partie, nous circulons sur une prairie humide pâturée du bocage de Bacilly où les arbres isolés « reliques » illustrent le passé dense du bocage avant remembrement.

Parc et jardins du hameau
Prairies humides et arbres âgés du bocage
Pinson des arbres : chanteurs, oiseaux isolés

Accenteur mouchet : chanteurs, poursuites

Pigeon ramier : nid (plat, branchettes) ; 1 dans résineux

5 s’envolent d’assez loin, individus farouches
Pic épeiche : traces (chasse sur vieux bois, galeries insectes)
Le cerisier mort attaqué par des insectes, visité par le pic.


Grive draine : vieux nid (« à ficelles »), fourche pommier

Mésange bleue : chanteurs, perchoirs élevés

Verdier d’Europe : groupe de 4

Moineau domestique : abords bâtiments, chants

Mésange charbonnière : 3, têtards (et mangeoire)

Troglodyte : 1 seul cri...

Merle noir : 1 seul vu...

Grive musicienne : chanteur, hameau éloigné

Tourterelle turque : chanteur


Bécassine des marais : entre 25 et 30

Grimpereau des jardins : cris, vieux chênes

Corneille noire : vols lointains

Buse variable : 1

Pic vert : 1, vu et cri (unique...)

Etourneau sansonnet : 3 en vol

Pie bavarde : nid (en boule, arbre élevé)

Bergeronnette grise : 1 posée abords étable,

Vus en vol : choucas des tours, goéland argenté.
Commentaires divers :
  • les nids tombés ou abandonnés et conservés par Jean-Louis : grive musicienne (à revêtement intérieur de bois maçonné), merle noir (couche de terre mais revêtement intérieur de foin fin), troglodyte (en boule, sans plumes à l’intérieur, donc pas utilisé par une femelle pour élever une famille), mésange (bleue ?) avec crin et poils en couche interne ;
  • Nichoirs à mésanges (trou élargi à coups de bec), à chouette effraie ;
    Nichoir à effraie prêt à poser.
  • Chaque espèce à ses exigences pour s’installer et nicher : certaines ont besoin d’arbres élevés pour chanter et marquer leur territoire (la mésange bleue par exemple), d’autres se satisfont de postes plus bas (l’accenteur) ; certaines ont besoin de cavités pour y construire leur nid (les mésanges ou les pics, le grimpereau) et sont donc liés à la présence de vieux arbres (les arbres têtards par exemple), de cavités des murs pour les petites espèces.
  • Certaines espèces se nourrissent au sol, à condition que le sol soit assez vivant pour contenir des proies : beaucoup de feuilles mortes et beaucoup de vers de terre par exemple ; la bécassine des marais est typique des sols humides : elle y cherche ses proies en enfonçant son long bec dans la boue (vu les traces de coups de bec et les petites fientes blanches typiques)
La mangeoire à cacahouètes du jardin voisin : mésanges bleues.
On comparera avec prudence les deux colonnes du tableau : l’heure avancée de la seconde partie ne permet pas une comparaison objective : les oiseaux sont plus actifs en début de matinée. Cependant, il est certain que la bécassine est à sa place sur la prairie humide et le moineau domestique perché sur l’antenne du toit. Reste que, quelle que soit l’heure, une ligne de vieux arbres ne constitue pas une haie et ne peut pas accueillir l’accenteur ou le troglodyte... et inversement si les haies de l’ancien maillage du bocage avant remembrement étaient encore en place, les parcelles enfermées de haies n’auraient pas accueilli les bécassines qui ont besoin d’un horizon dégagé pour des raisons de sécurité (elles décollent d’assez loin, farouches !...) Aucun habitat ne peut satisfaire toutes les espèces en même temps.
Merci à Jean-Louis pour son accueil et le pot de fin de matinée qui nous a réchauffés !
Pour participer au réseau des refuges du GONm, demandez des informations (gratuit pour les adhérents)
Prochaine sortie : dimanche 17 mars à Tirepied (la réserve). RV 9h30 parking école dans le bourg. Réservé aux adhérents
Résumé Jean Collette, photos Thierry Grandguillot.

Article d'Ouest-France