dimanche 17 décembre 2017

Vains, les herbus



    Une sortie itinérante, d'un genre nouveau pour nos « sorties en Avranchin » : nous voulions explorer les herbus entre le Grouin du Sud et Marcey les Grèves, mais il n'y a pas de cheminement aisé à utiliser. Nous avons donc rempli les voitures (20 personnes) et visé trois étapes.

Bernaches cravants en vol

    Arrêt n°1 : Proche du Grouin du Sud, la jonction chemin des Moires et de la route côtière permet de surplomber l'anse de Gisors. Les fortes pluies récentes ont rempli les dépressions, mais peu d'oiseaux sont visibles. Proches de nous, des alouettes se manifestent. Une troupe de bernaches cravants en déplacement est aperçue. Un beau groupe de linottes mélodieuses se pose sur les arbres, en compagnie de quelques pinsons des arbres. Un faucon crécerelle passe derrière nous.

Linottes mélodieuses
    Arrêt n°2 : Le Grouin du Sud. Nous y restons plus longtemps, car il est plus facile de montrer les oiseaux présents.
Courlis cendrés et tadornes de Belon
     La marée redescend et découvre les grèves sur lesquelles se nourrissent de nombreux tadornes de Belon et des courlis cendrés. Les premiers filtrent une fine pellicule de vase, probablement riche d'animalcules, les seconds enfoncent profondément leur long bec courbe à la recherche de vers marins.

Goéland brun
    Un goéland brun nous fait hésiter : pour le distinguer du goéland marin, il faut estimer sa taille ou voir la couleur de ses pattes. Mais sur un oiseau isolé et qui reste couché dans un premier temps, ce n'est pas facile !

Corneille des sables
    La corneille est ici un oiseau marin : elle recherche tout ce qui est échoué et comestible, dont des poissons morts, qu'elle dispute parfois aux goélands. Grands cormorans et aigrettes garzettes se tiennent au bord de l'eau du côté de la Roche Torin.

    Par deux fois, une spatule blanche contourne la pointe, passant près de nous. C'est une jeune, car elle a du noir à la pointe des rémiges primaires. Contrairement aux hérons blancs, elle vole avec le cou tendu. Avec son bec imposant, sa silhouette en vol est bien différente des hérons blancs, dont la grande aigrette qui est d'une taille comparable. La cigogne blanche allonge aussi son cou en vol, mais ses ailes noir et blanc permettent de la reconnaître de loin.

    Les oiseaux terrestres nous intéressent aussi : à l'arrivée des premiers observateurs, un grosbec cassenoyaux, un peu farouche, s'éloigne. Cet oiseau est actuellement en phase d'irruption en France, probablement après une saison de reproduction exceptionnellement positive. C'est donc la bonne année pour avoir la chance de le rencontrer en Normandie !

    Dans les buissons bas de la pointe du Grouin du Sud, une mésange charbonnière, une mésange bleue viennent protester contre notre présence.
La pie est toujours présente dans le secteur.
Grande aigrette, corneille, tadorne
   Arrêt n°3 : Le Bourbillon. La longue mare accueille souvent des oiseaux intéressants et aujourd'hui, c'est une grande aigrette qui se tient à disposition de notre groupe. Depuis une trentaine d'années, les ardéidés (la famille des hérons) sont en progression à travers le monde. En Normandie, le héron cendré, nicheur rare dans les années 60, est devenu commun ; l'aigrette garzette est arrivée, venant du sud, suivie par le héron gardeboeufs encore en progression ; la grande aigrette arrive à son tour. Elle fréquente surtout les prairies et les bords de zones humides, mais évite le bord de mer.
Le spectacle est assuré par de belles troupes de vanneaux, d'étourneaux sansonnets, de tadornes de Belon qui se nourrissent ici d'herbe.

    Très loin, du côté du Val Saint Père, un busard des roseaux mâle en chasse.

    Proche de nous, des pipits farlouses, une bergeronnette de Yarrell, une bergeronnette des ruisseaux, un tarier pâtre et un furtif martin-pêcheur d'Europe.

    Quelques personnes ont eu aussi la chance de voir, durant le trajet, un beau groupe de 40 à 50 hérons gardeboeufs, ce qui est inhabituel.

Liste des oiseaux observés :
1. la bernache cravant
2. l’alouette des champs
Au Grouin du Sud.

3. le busard des roseaux
4. le pipit farlouse
5. les hérons gardebœufs (40 à 50)
6. le goéland argenté
7. le tadorne de Belon
8. la corneille noire
9. le pinson des arbres
10. le grosbec casse-noyaux
11. le courlis cendré
12. le goéland brun
13. la mésange bleue
14. le goéland marin
15. le troglodyte mignon
16. une spatule blanche juvénile
17. la mésange charbonnière
18. le grand cormoran
19. l'aigrette gazette
20. le bécasseau variable
21. les vanneaux huppés
alouette des champs

22. la grande aigrette
23. la bergeronnette grise
24. la bergeronnette des ruisseaux
25. l’étourneau sansonnet
26. le martin-pêcheur
27. le tarier pâtre







texte : Thierry Grandguillot
photos : Pascal Dadu, Jan Wikramaratna, Jacky Richard
liste : Sébastien Crase

Prochaines sorties :

VILLEDIEU (50) : le bocage au long du chemin creux
21 janvier 2018, 09:30 à Villedieu-les-Poêles
Vanneaux huppés

Le bocage au long du chemin creux
RV place de la poste, 9h30

 Covoiturage possible depuis Avranches, au jardin des plantes à 9h.
Contact : Eric Mauduit
Tel : 02 33 51 97 36




LA GODEFROY/50 Samedi, 27 janv. 2018
Les Landes, 50300 La Godefroy
Description : Chantier de plantation sur un refuge du GONm avec le soutien de l'agglo du mont Saint-Michel : boisement d'une petite parcelle de prairie. Le sol aura été légèrement préparé afin que le travail physique soit allégé. De plus les plants sont jeunes (60 cm), donc pas de trou à creuser, seulement une bêche enfoncée et penchée ! Il y aura aussi un petit travail d'épandage de seaux de copeaux au pied des plants.
Donc tout le monde peut participer ! Si possible, se munir d'une bêche ...
Repas offert le midi par la propriétaire du refuge. Mais on peut ne participer que le matin.
Le site fera l'objet d'un suivi ornitho, non seulement la partie plantée mais aussi une zone laissée volontairement en libre évolution. et des parcelles bocagères voisines.
Un CR annuel sera envoyé à tous les participants. 

Réservez auprès de Jean Collette 02 33 48 95 63 ou jean.collette chez orange.fr




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faucon crécerelle
goéland marin

dimanche 12 novembre 2017

Brécey, autour du plan d'eau


    Ce dimanche matin, vent et crachin matinal n’étaient guère encourageants après un samedi calamiteux ! Nous étions cependant 15 au rendez vous au parking de l’étang de Pont Roulland et il faut remercier Michel Rouault, correspondant du quotidien Ouest-France d’avoir fait le déplacement pour répondre à notre invitation... 

    Le plan d'eau est relativement récent, datant du milieu des années 1990. Il est creusé dans la vallée de la Sée, s’appuyant sur la rive droite du fleuve et sur un bief qui barre la vallée en amont. Un cheminement empierré sur le merlon qui fait office de digue autour du plan d’eau en fait un lieu privilégié de promenade locale. Les oiseaux posés sur le plan d’eau sont donc, soit très habitués à l’homme (canards colverts et foulques), soit de passage bref et l’observateur doit être matinal pour être le premier à passer !

La foulque macroule, plutôt familière ici.
    Depuis 1994, d’après le fichier du GONm, 59 espèces ont été vues sur ces 2 ha et les marges malgré le dérangement. Les plus rares sont le grèbe à cou noir, le harle piette, le harle bièvre, la guifette noire. D’autres plus attendues sont cependant des espèces notables à l’échelle normande : la bergeronnette des ruisseaux, le martin-pêcheur, le chevalier guignette, etc.  Ce matin, la mésange nonnette crie dans les arbres de la rive par exemple. Ce passereau sans être une rareté est cependant un signe de qualité du bocage local : chassée des espaces agricoles par les remembrements drastiques des années 1980, cette mésange forestière s’est retranchée dans les bois et forêts de la région.

Dans la boucle de la Sée, le boisement est diversifié.
    Au total, 36 espèces ont été vues ou le plus souvent entendues au cours de la sortie. Le tarin des aulnes a été noté en vol à plusieurs reprises sans être vu posé. Il utilise régulièrement les aulnes – et les mélèzes plus tard en saison – pour se nourrir. Les aulnes sont un élément majeur du lieu : soit très âgés, en cépées le long des cours d’eau, et exceptionnellement en arbre (un très bel individu en place sur le bief), soit jeunes poussant à partir des graines flottantes poussées sous l’effet du batillage sur les rivages exposés au vent. Un aulne cassé par le vent cette année est déjà occupé par le pic épeiche venu y creuser des amorces de cavités. S’il poursuit son travail de percement, la cavité sera peut-être occupée par des mésanges l’an prochain.

Une cépée d'aulne : le pic épeiche y creuse.
    Encore faut il que ces branches mortes soient laissées en place par les services d’entretien de la commune. Deux fronts de défense se profilent ici : le grand projet de « restauration » de la Sée, programme prévu sur 5 ans, concernant 156 km de cours d’eau, (dont 3 000 arbres à abattre !) et l’entretien courant des abords de ce lieu ouvert au public, fréquentation qui implique le respect de règles de sécurité.
L'ébauche de loge dans l'aulne.
    Ce plan d’eau artificiel résume à lui seul tous les aspects de la puissance de colonisation de la nature : outre les arbres poussant déjà sur les rives, les plantes herbacées adaptées aux rives sont aussi installées. Jonc, angélique, iris, bident, lycope, etc., là où la lumière est disponible hors des arbres, de nombreuses plantes garnissent la rive, fournissant une grande quantité de graines aux canards en particulier. Mais aujourd’hui, les colverts qui ne sont pas sur l’eau occupent une prairie voisine où ils chassent au sol. Selon la saison, les innombrables têtards puis jeunes crapauds, les libellules en vol, les canetons de colverts illustrent combien cet étang est vivant. Il faut imaginer que jusqu’au siècle dernier, de nombreuses mares jalonnaient le bocage, mares dont la disparition a été l’un des facteurs d’appauvrissement de notre biodiversité. 

Rive gauche de la Sée, il n'y a déjà plus d'arbre.
    Quelques faits marquants... Le martin-pêcheur posé, le pouillot véloce encore présent, le nid du printemps de la grive draine ; très exposé !
Dans un mélèze, le nid de la grive draine.
     Plus loin, une fleur de primevère, une de ficaire et une fleur de berce occupée par des « mouches à merde » dont certaines sont accouplées. En quelle saison sommes-nous ? A propos de ces mouches qui ont été nommées comme étant de l’espèce « merdarius », une erreur s’est glissée dans le neurone du commentateur. Il y a bien une insecte nommé Margarinotus merdarius, mais c’est un petit coléoptère spécialisé dans les bouses et autres lieux riches en larves d’asticots. La mouche à merde (c’est bien son nom français) se nomme Scatophaga stercoraria, plus poétique mais qui signifie la même chose... Amis de la poésie, bonjour !
Scatophaga stercoraria ...

    La boucle des chemins empruntés pour terminer le circuit côtoie de vieux talus dont les souches ancestrales porteuses de cépées encore bien vivantes donnent de l’espoir : paradoxalement, il faut maintenir la pression d’entretien, coupes et tailles répétées, pour que les arbres et les haies du bocage survivent. Cette règle devrait être appliquée en urgence à quelques arbres têtards du plan d’eau, les tire sèves âgés plaidant pour une taille d'émonde des chênes en particulier.






Traitement à l'herbicide le long du bief ...
Liste des 36 espèces observées ce matin :

    la bergeronnette des ruisseaux
    la corneille noire
    le canard colvert
    le tarin des aulnes
    le goéland argenté
    le grimpereau des jardins
    le grand cormoran
    la mouette rieuse
    le choucas des tours
    la mésange nonnette
    2 martins pêcheurs
    le foulque macroule
    la grive draine
    le rouge-gorge
    le pinson des arbres
    le pipit farlouse (au début et en cours de visite)

    le pic épeiche
    le troglodyte mignon
    le pouillot véloce
    l'épervier d'Europe, en chasse tout près de nous
    le verdier d'Europe
    l'accenteur mouchet    le merle noir
    la mésange bleue
    le moineau domestique
    l'étourneau sansonnet
    le chardonneret élégant
    la grive mauvis (une quarantaine)
    la pigeon ramier
    le pic vert
    la mésange à longue queue
    la grive musicienne
    le corbeau freux
    la pie bavarde
    la mésange noire

    la mésange charbonnière

Texte : Jean Collette
Liste Sébastien Crase
Photos Jean Collette et Thierry Grandguillot


Prochaine sortie : 
Dimanche 17 décembre, les herbus de Vains.
RDV à 9h30 au parking de l'église de Vains
ou covoiturage à 9h15 au jardin des plantes d'Avranches


dimanche 15 octobre 2017

La ferme du Petit Changeons


    Nous sommes nombreux aujourd'hui : 31, à visiter les coteaux d'Avranches, à la recherche des oiseaux. La tâche ne s'annonce pas facile : nous sommes en automne, donc peu de chants, pas de parade nuptiale ; les arbres ont encore leurs feuilles ; un brouillard coiffe ce matin la colline, il ne va se dissiper qu'au bout d'une heure environ.

Etourneaux dans le brouillard.

    Notre terrain d'exploration est un vallon orienté vers l'ouest, au fond duquel coule un ruisseau, le Changeons, transformé ici en torrent. On butte, en bas, sur la "4-voies" du contournement d'Avranches.

Une femelle de pinson des arbres.

    Le site, domaine du château de Changeons, est occupé par une exploitation : la ferme du Petit Changeons. Sur une surface assez réduite, Aimeric et ses collègues produisent en bio des fromages de chèvre et de vache, du pain, des légumes ...

Choucas des tours.

    Dans le brouillard, nous repérons tout d'abord des chants de rouge-gorges et de troglodytes. Le choucas, qui niche ici au printemps, fréquente les toits du château.

Grive musicienne en migration.

    L'information marquante de la matinée ne tarde pas à s'imposer : c'est un jour de migration ! Le grives musiciennes et les pinsons des arbres vont nous survoler durant toute notre sortie. Au début, à cause de la météo, la direction des vols ne semble pas bien nette, puis l'évidence s'impose : tous ces oiseaux se dirigent dans un apparent désordre vers le sud-ouest. Des migrateurs, donc.

Le rouge-gorge, chanteur fréquent ce matin.

    Une alouette des champs, en fin de matinée, est aussi une migratrice, car elle ne fréquente pas habituellement l'endroit : elle préfère les espaces très dégagés.

    Des pigeons ramiers passent souvent à la même hauteur, mais aucune direction ne domine. Les coups de fusils, nombreux, entendus dans la campagne, peuvent expliquer ces déplacements.


Avec ses gros points sur les flancs, la grive draine.
    Les oiseaux locaux sont souvent inféodés aux arbres : la corneille noire, le pic vert, la grive draine, le geai des chênes ...
Le chardonneret.

    Près des bâtiments, les buissons conviennent au merles, à l'accenteur, au chardonneret.


    Nous nous souviendrons du manège des choucas qui viennent cueillir des châtaignes dans l'arbre, avec leur bogue, et repartent vers le centre-ville.


    La sittelle torchepot nous fait le plaisir de quitter le bois pour se poser tout près de nous.

Etourneaux en haut du séquoia.
    Le grimpereau des jardins nous appelle, depuis l'immense séquoia ... et nous sommes tous surpris d'en entendre un autre, tout près de nous. Avant de comprendre que ce dernier vient du téléphone de l'une de nous, qui voulait juste vérifier le cri !

    Le discret bouvreuil siffle puis s'éloigne. Les mésanges bleues et charbonnière, assez rares depuis le printemps pluvieux 2016, ont été aperçues.

Jeune goéland argenté.

    Quelques oiseaux survolent le site : des mouettes rieuses et des goélands argentés, venant de la baie, des corbeaux freux, deux pies bavardes ...


    Une matinée riche de 26 espèces, sur une ferme classée "refuge de nature" du Groupe Ornithologique Normand : un moment bien agréable ! Nous remercions pour l'accueil Aimeric et son équipe.

Liste des oiseaux observés :
Etrange champignon orange, ajouré : Clathrus ruber.

  1.     le choucas
  2.     la bergeronnette grise
  3.     le rouge-gorge
  4.     le pinson des arbres
  5.     la grive musicienne
  6.     l'étourneau sansonnet
  7.     le merle
  8.     l'accenteur
  9.     le pigeon ramier
  10.     le troglodyte familier
  11.     la mésange charbonnière
  12.     la corneille noire
  13.     la mouette rieuse
  14.     6 goélands argentés
  15.     la grive draine
  16.     le bouvreuil pivoine
  17.     le geai des chênes
  18.     la pie bavarde
  19.     le chardonneret élégant
  20.     la mésange bleue
  21.     le pic vert
  22.     le grimpereau des jardins
  23.     l’alouette des champs
  24.     la bergeronnette des ruisseaux
  25.     le corbeau freux
  26.     la sittelle torchepot
texte Thierry Grandguillot
liste Sébastien Crase
photos Pascal Dadu, Jean Collette, Th. Grandguillot

    Prochaines sorties :

Dimanche 12 novembre : étangs et chemins à Brécey.
RDV à 9h30 au parking de l'étang (près de la piscine) de Brécey
ou covoiturage possible au départ d'Avranches, 9h au jardin des plantes.

Samedi 18 et dimanche 19 novembre à la fête de la pomme au Mesnil-Ozenne.
Stand et exposition du GONm.
Visite guidée des relations des oiseaux au verger  à 15h les deux jours.
Apportez vos pommes, vous repartirez avec du jus de pomme pasteurisé ! Organisation Quartier Nature.

Dimanche 17 décembre : les herbus de Vains.
RDV à 9h30 au parking de l'église de Vains
ou covoiturage possible à 9h15 au jardin des plantes d'Avranches


dimanche 17 septembre 2017

Vains, la pointe du Grouin



    Nous étions 18 participants dont 2 Mayennais à cette sortie de rentrée avec un temps agréable, contrairement aux prévisions météorologiques. Au cours de notre périple nous avons exploré plusieurs milieux différents : village, herbu, estran, chaumes et bocage avec pour conséquence l’identification de 47 espèces d’oiseaux en moins de 3 heures, ce qui est remarquable.

    A la mi septembre, la migration postnuptiale est déjà perceptible pour les passereaux, ainsi au cours de la matinée nous avons vu des dizaines d’hirondelles de cheminée, quelques pipits farlouses, alouettes des champs et bergeronnettes flavéoles se dirigeant vers le sud.


Caché dans la haie ...
    A proximité  de l’Ecomusée, quelques chants ont été entendus parmi lesquels l’accenteur mouchet, le rouge gorge familier, le pouillot véloce et le pigeon ramier qui niche encore à cette saison.
Le pigeon ramier sur son rameau de peuplier
    Egalement présents sur ce site le choucas des tours, la pie bavarde, la mésange bleue, la mésange charbonnière, l’étourneau sansonnet et une bande de 11 grives draines.
    Après nous nous dirigeons vers le Grouin du Sud, en prenant la route côtière bordée de haies regorgeant de baies comestibles pour les oiseaux sédentaires et migrateurs. Sur quelques dizaines de mètres nous observons une petite troupe de moineaux domestiques, l’accenteur mouchet, le verdier d’Europe, 1 mâle de fauvette à tête noire, le pinson des arbres, la mésange à longue queue, le troglodyte mignon, le merle noir, la grive musicienne et une petite troupe de 40 linottes mélodieuses.
    Dans une prairie à droite de la route se trouve une bande de mouettes rieuses et au moins 2 goélands cendrés.
Le chien du guide court et chasse les oiseaux du bord de l'eau (hérons, spatules ...)
    La balade se poursuit vers le Grouin du Sud et là nous avons la chance d’observer un grand nombre d’oiseaux sur l’estran.
Cormorans, héron cendré, spatule baguée, et une hirondelle !
    La mer est basse et les oiseaux se nourrissent dans les filantes, les petites mares laissées par la marée mais aussi au bord et dans les rivières (la Sée et la Sélune) qui se jettent dans la mer.
Tout le monde pêche au même endroit, sur un banc de poissons.
    Sur le bord 4 spatules blanches, dont 1 baguée, au long bec allongé, s’alimentent en filtrant l’eau à la recherche de plancton et de petits poissons.
Héron cendré
    Dans une partie peu profonde de la rivière, un banc de petits poissons attire les « pêcheurs », dont 66 grands cormorans, les plongeurs ; 18 aigrettes garzettes et 8 hérons cendrés, les « harponneurs ».
Aigrettes, hérons, cormorans en pêche.
    De plus cette agitation semble avoir attiré un balbuzard pêcheur. Aussi nommé aigle pêcheur, c’est un oiseau de proie qui passe et séjourne quelques temps en baie du Mont Saint-Michel chaque année en septembre avant de gagner l’Afrique. D’une longueur de 52 à 60 centimètres, d’une envergure de 1,60 mètre, il se reconnaît à son ventre blanchâtre et sa calotte blanche.
Le balbuzard. Si si, c'est lui. De très loin.
    A proximité sur l’estran plusieurs espèces de laridés sont rassemblées et se reposent, parmi lesquelles de nombreuses mouettes rieuses, des goélands argentés adultes et juvéniles, des goélands marins, 1 goéland brun reconnaissable à ses pattes oranges et 1 goéland leucophée anciennement sous espèce méditerranéenne du goéland argenté, il est assez facile à reconnaître avec ses ailes gris foncé et ses pattes jaunes. Il est observé en petit nombre dans le secteur surtout en fin d’été. Parmi les laridés il y a également 4 tadornes de Belon, joli canard marin, la presque totalité de la population est actuellement en train de muer aux abords de la mer de Wadden et reviendra sur nos côtes à la fin de ce mois avec un plumage neuf.
Traquet motteux
    Pour compléter ce spectacle naturel, 2 traquets motteux de passage stationnent sur la pointe du Grouin, puis à proximité. Ce petit turdidé ne niche pratiquement plus sous nos contrées mais il passe au printemps et fin d’été au cours de ses migrations  pré et postnuptiales. D’une longueur de 14 à 16 cm, il est reconnaissable à son croupion blanc en forme de U renversé lorsqu’il vole, de plus il se tient bien en vue sur un piquet, un caillou ou une butte de terre.
Pendant l'observation des spatules.
    Avant de quitter le bord des herbus, nous balayons le site à la lunette, c’est à ce moment que nous entendons le chevalier gambette mais ne le voyons pas il se trouve probablement dans une filante au bord de l’herbu.
    Une femelle de busard Saint-Martin au croupion blanc, explore le site à faible hauteur à la recherche de nourriture. Sur un piquet de clôture, au loin, un balbuzard est posé et consomme une proie, s’agit-il de l’individu observé une demi-heure plus tôt ?
    2 buses variables sont posées au sommet d’une haie en bordure de l’herbu et 1 faucon crécerelle fait le « Saint Esprit ».
Le faucon crécerelle
    Nous empruntons ensuite un chemin creux bordé de haies nous y rencontrons encore d’autres espèces : l’épervier d’Europe, 10 faisans de chasse, la bergeronnette grise, le chardonneret élégant, le corbeau freux et la corneille noire.
    Cette sortie est, sans conteste, l’une des plus riches que nous ayons faites dans l’Avranchin.
Texte Luc Loison
Photos Thierry Grandguillot

Prochaine sortie  le dimanche  15 octobre à la ferme de Changeons à Avranches, rendez-vous à 9h place du Jardin des Plantes.